Gaspillage vestimentaire : comment réduire notre impact environnemental
Rédigé par Jennifer Maurice
Aujourd’hui, la surproduction et la surconsommation de vêtements neufs ne sont plus à démontrer.
Le gaspillage vestimentaire en chiffre
Selon le rapport de 2016 "Timeout for fast fashion" de Greenpeace, les français achètent en moyenne 9.5 kg de textile chaque année.
Selon un rapport de France Nature environnement publié en 2018, nous consommons en moyenne 60 % de vêtements de plus qu’il y a 15 ans, et nous les conservons moitié moins longtemps. 70 % de notre garde-robe ne sont pas portés !
Ce comportement est encouragé par la "fast fashion" ("mode éphémère ou collection éclair") qui nous incite à une consommation excessive de vêtements et d'accessoires. Les marques renouvellent leurs collections six à huit fois chaque année à des prix très bas pour pousser à l'achat.
Chaque année, entre 10 000 et 20 000 tonnes de
produits textiles sont détruits en France. Cela équivaut au poids d’une à deux
Tour Eiffel selon le ministère de la Transition écologique et solidaire.
Cette tendance à la surproduction et à la surconsommation
textile pollue la planète, épuise nos ressources et génère de grandes quantités
de déchets dont une grande partie n’est pas valorisée.
La mode, une industrie polluante
L'industrie du textile est la deuxième plus polluante au monde après celle du pétrole, d'après Ecowatch.
En effet, elle génère à elle
seule environ 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre chaque année,
soit 2 % des émissions globales de gaz à effet de serre, dépassant ainsi les
impacts du trafic maritime et des vols internationaux réunis, et consomme 4 %
des réserves d’eau potable mondiales.
La mode, une industrie polluante
L'industrie du textile est la deuxième plus polluante au monde après celle du pétrole, d'après Ecowatch.
Pour illustrer cette pollution de l’industrie du
textile, nous pouvons prendre l’exemple du jean : sa production nécessite la
consommation de 11 000 litres d’eau selon l’ADEME, soit l’équivalent de 285
douches. Les pollutions générées par les produits toxiques employés pour la
teinture peuvent se retrouver dans l’eau lors des lavages et impactent
également la santé humaine par le développement notamment d’allergies. Mondialisation
oblige, nos vêtements voyagent beaucoup si bien que de la récolte du coton à la
mise en vente, la distance parcourue par un jean est estimée à plus de 65 000
km, soit une fois et demie le tour de la planète. Plus largement, il est
important de préciser que la production d’un kilo de coton demande entre 2 700
à 5 000 litres d’eau.
Interdiction de détruire les invendus
La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire promulguée le 10 février 2020 marque une étape dans la lutte contre le gaspillage vestimentaire. Ce texte entend accélérer le changement des modèles de production et de consommation afin de réduire les déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat. Ainsi, toutes les enseignes, producteurs, distributeurs et plateformes de commerce en ligne, y compris pour le secteur du luxe, ont l’interdiction de détruire leurs invendus et doivent donner ou recycler leurs produits au plus tard fin 2021. La mesure vise aussi à dynamiser le don des invendus à des structures de solidarité. "Interdire la destruction des invendus textiles permettrait de faire économiser 250 000 tonnes par an de CO2, soit l’équivalent des émissions de 125 000 voitures par an", indique le ministère de la Transition écologique.
Les solutions au gaspillage vestimentaire
Il appartient à chaque consommateur de prendre conscience des enjeux environnementaux liés à leur mode de consommation et à se poser les bonnes questions avant de renouveler leur garde-robe.
Il existe des solutions pour continuer à se faire plaisir tout en limitant son impact écologique et éthique.
1. « Acheter
moins et mieux »
Prendre le temps d’effectuer ses achats d’une
manière raisonnée, bannir les achats compulsifs. Avant chaque acquisition, il
faut se demander si l’article convoité répond à un besoin immédiat réel. Et, si
l’achat est vraiment utile, il faut alors privilégier la qualité au prix pour
une plus grande durabilité et favoriser les matières naturelles voire
recyclées. L’origine de l’article et son mode de production sont également
importants donc tournez-vous vers les marques qui fabriquent en France.
2. Acheter et
vendre des vêtements de seconde main
Il est aujourd’hui facile de renouveler sa
garde-robe à tout petit prix grâce à la multiplication des dépôt-ventes, des friperies,
des magasins solidaires, des vide-dressings, des baby-bourses, des sites de
vente en ligne, des applications numériques, et autres. Et, contrairement à
certains aprioris, on peut y dénicher de très belles pièces de qualité, de
marque et en parfait état.
Au-delà des économies à réaliser, l’achat de
vêtements d’occasion offre des bénéfices directs pour l’environnement. Cette
démarche évite à ces vêtements de devenir des déchets et permet l’économie des
ressources nécessaires à la fabrication d’un vêtement neuf.
Il est également important de souligner que ce mode
de consommation permet de soutenir l’économie sociale et solidaire. D’une part,
la seconde main permet à de nombreuses personnes d’accéder à des produits
qu’elles n'ont pas les moyens ou l'envie d'acheter neufs. D’autre part, La
collecte, la réparation, la distribution et la revente créent des emplois. Un nombre
croissant de personnes travaille dans les métiers du recyclage et de la
récupération en économie sociale. C’est aussi un secteur très actif dans la
formation et la réinsertion de personnes en difficulté.
Si vous ne souhaitez pas vendre vous-même les
vêtements que vous ne portez plus, pensez à en faire don aux associations ou à,
au moins, les déposer dans les containers à textiles. Les vêtements non triés
qui sont collectés et traités avec les ordures ménagères sont détruits par
incinération ou par enfouissement en décharge et donc ne sont pas valorisés.
3. Réparer ses vêtements
Interdiction de détruire les invendus
La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire promulguée le 10 février 2020 marque une étape dans la lutte contre le gaspillage vestimentaire. Ce texte entend accélérer le changement des modèles de production et de consommation afin de réduire les déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat. Ainsi, toutes les enseignes, producteurs, distributeurs et plateformes de commerce en ligne, y compris pour le secteur du luxe, ont l’interdiction de détruire leurs invendus et doivent donner ou recycler leurs produits au plus tard fin 2021. La mesure vise aussi à dynamiser le don des invendus à des structures de solidarité. "Interdire la destruction des invendus textiles permettrait de faire économiser 250 000 tonnes par an de CO2, soit l’équivalent des émissions de 125 000 voitures par an", indique le ministère de la Transition écologique.
Les solutions au gaspillage vestimentaire
Il appartient à chaque consommateur de prendre conscience des enjeux environnementaux liés à leur mode de consommation et à se poser les bonnes questions avant de renouveler leur garde-robe.
Il existe des solutions pour continuer à se faire plaisir tout en limitant son impact écologique et éthique.
Lorsque l’on fait le choix d’investir dans des vêtements de qualité, confortables, portés régulièrement, on n’a pas envie de s’en débarrasser au moindre petit accroc, trou, déchirure.
Il existe de multiples solutions pour réparer ses vêtements abîmés :
- Les Repair Café : ces lieux permettent de réparer gratuitement des vêtements en compagnie de bénévoles, avec le matériel approprié à disposition.
- Les ateliers de couture : ils sont l’occasion d’apprendre à réparer vous-même vos vêtements et d’appréhender la couture comme un véritable loisir.
- Certaines ressourceries et autres lieux de seconde main proposent des ateliers de couture.
- Les couturiers ou retoucheurs professionnels : moyennant un coût, en plus d’avoir une réparation de qualité, vous soutiendrez ces métiers locaux en grande difficulté depuis l’avènement de la fast fashion.
De nombreuses plateformes numériques proposent de louer pour quelques jours des pièces diverses, allant d’échanges entre particuliers, de créations de grands couturiers ou tenues de mariés.
Sources :
- Greenpeace "Timeout for fast fashion", 2016
- France Nature Environnement, note de synthèse "Réduisons le gaspillage textile", 2018
- Greenpeace "Timeout for fast fashion", 2016
- France Nature Environnement, note de synthèse "Réduisons le gaspillage textile", 2018
Excelente tema y pondré en práctica todos los consejos para preservar el planeta
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